La toxémie est un symptôme d’empoisonnement, donc de maladies.
La carence est un facteur secondaire venant compliquer la toxémie.
La carence malgré une complémentation
En effet, par exemple, le fer est d’habitude abondant dans l’alimentation des anémiques, et même dans leurs tissus, et pourtant, ils sont incapables de l’utiliser pour en fabriquer du sang. L’indigestion gastrique peut empêcher son absorption.
En outre, dans plusieurs maladies physiques et mentales, la présence des minéraux et des vitamines dans les aliments consommés s’accompagne de leur carence dans le corps. Donc, la pratique de fournir plus de minéraux et plus de vitamines à ces malades est inutile.
Parfois, les aliments fermentent dans ses voies digestives et le corps n’obtiendra aucune calorie des aliments. Et si les protides dits supérieurs se putréfient dans le canal alimentaire, alors, tous les acides aminés qu’ils contiennent ne sont pas assimilés.
La carence est un facteur secondaire de la toxémie
Personne n’est encore parvenu à séparer la carence de la toxémie, pour déterminer l’effet que produit la carence prise isolément.
Il y a carence dans tous les états de toxémie caractérisée, malgré un régime alimentaire adapté. Car elle arrête les sécrétions et en conséquence, la nutrition. Donc la toxémie diminue le pouvoir que possède l’organisme de fabriquer des substances par synthèse.
Une demi-douzaine de maladies attribuables avec certitude à des carences caractérisées. Mais dans ces maladies existe toujours une profonde toxémie, et les symptômes sont pour la plupart, sinon tous, des symptômes d’intoxication.
H.M. Shelton
La carence par mauvaise digestion et assimilation
Il faudrait avant tout rétablir la capacité nutritive, améliorer la digestion et l’assimilation, pour que le patient puisse tirer les substances nutritives des aliments consommés.
Cela signifie que les aliments subissent l’action propre de l’organisme en choisissant ce qu’il a besoin, et rejette le reste. Par exemple, l’hyperacidité stomacale entrave la digestion, surtout les aliments contenant de l’amidon (amylacé).
Ce n’est pas ce que nous mangeons qui nous fortifie, mais ce que nous digérons, absorbons, assimilons et approprions. Il importe donc davantage de savoir comment améliorer la digestion et l’assimilation que de s’intéresser à l’aliment à consommer.
Qui ne connaît l’exemple de l’anémique dont le régime contient beaucoup de fer qu’il n’arrive pas à assimiler, et qui reste malgré cela anémique. Et le corps est saturé en Fer.
Extrait du livre « l’art de se nourrir par la nourriture » de Albert Isaac MOSSERI
La carence n'est pas compensée par excès de nourriture
Par excès d’aliments
Il est plus qu’inutile de consommer plus qu’on n’en peut utiliser, ou au-delà des besoins. Se nourrir à l’excès est une pratique qui use la vie, même si on ingère tous les aliments indifféremment, ou des jus, des aliments riches en fer, en calcium, en vitamines, etc.
Mais la nature n’a fait aucune provision en vue de subvenir aux besoins d’un corps qui est continuellement nourri d’aliments incomplets. Le régime déminéralisé épuise les réserves très rapidement. Le corps ne contient pas en lui-même les éléments nécessaires pour compenser les carences créées par les aliments dévitalisés.
Le plus souvent, il y a une incapacité d’assimiler certains éléments spéciaux.
La nourriture habituelle, quoique riche en «calories», ne peut pas servir aux besoins du corps, vu qu’elle est déficiente en vitamines et en sels minéraux organiques. La viande, le pain, les douceurs, les graisses et les macaronis sont très pauvres en vitamines et en sels minéraux. De ce fait, ils sont dévitaminants et déminéralisants.
Même par excès d’aliments nutritifs
Quand on nourrit davantage un patient incapable d’absorber et d’utiliser les minéraux et les vitamines déjà présents, on surcharge fortement son système nutritif, déjà assez déréglé.
Par exemple, dans un état de faible alcalinité – état de soi-disant acidose – le calcium ne peut être convenablement utilisé.
Pourtant, nous voyons tous les jours des gens très maigres se bourrer de mets graisseux sans être capables de gagner un seul kilo, et des malades qui s’empiffrent libéralement d’aliments riches en vitamines sans accuser le moindre progrès.
Extrait du livre « l’art de se nourrir par la nourriture » de Albert Isaac MOSSERI
Le jeûne force le corps à s'adapter et à se rétablir automatiquement
Quand le corps jeûne, le corps contrôle facilement l’utilisation et la perte de ses réserves, utilisant certaines d’entre elles de façon comparativement rapide, tandis qu’il conserve, préserve et redistribue les autres. De cette manière, l’équilibre chimique est maintenu, aucune « maladie de carence ne se produit, et aucun organe n’est lésé. Durant le jeûne total, les réserves corporelles sont utilisées d’une façon équilibrée, les éléments les plus abondants sont utilisés plus rapidement, de sorte que, l’équilibre est préservé, ou bien, est restauré.
Non seulement le jeûne ne produit pas une des «maladies » prétendues de carence, mais il a un rôle bénéfique dans chacune d’elles.
Les réserves en état de jeûne durent beaucoup plus longtemps, et l’équilibre chimique du corps est ainsi maintenu.
H.M.Shelton
Le régime déminéralisé épuise les réserves très rapidement. Tandis que, pendant un jeûne, il n’y a pas de demande semblable faite aux réserves minérales du corps. Les réserves de vitamines qu’on suppose être stockées dans le foie et dans quelques autres organes internes, sont aussi beaucoup plus rapidement épuisées par un régime déminéralisé que pendant un jeûne.
Sans nourriture, le corps peut régler au mieux la dépense de ses éléments de réserve et peut les préserver de manière, à ce qu’ils tiennent le plus longtemps possible. Les réserves doivent d’abord être épuisées avant que la carence ne se manifeste.
Après le jeûne, les tissus sont plus réceptifs; ils assimilent facilement et utilisent les vitamines qui sont les éléments nécessaires contenus dans les aliments vitaux ou fondamentaux.
Aucune carence grâce au jeûne
Donc, un jeûneur ayant eu un régime dévitalisé, atteindra plus rapidement ses limites adaptatives.
On lui conseillera pour ne plus avoir de carence, de faire des jeûnes courts et fréquents et lors de la reprise alimentaire, de prendre des petites quantités d’une alimentation vivante pour atteindre son but.